Titre : |
Les derniers jours de l'humanité |
Type de document : |
texte imprimé |
Auteurs : |
Karl Kraus (1874-1936), Auteur ; Jean-Louis Besson (1946-....), Traducteur ; Henri Christophe (1945-....), Traducteur |
Mention d'édition : |
Version intégrale |
Editeur : |
Marseille : Agone |
Année de publication : |
2004 |
Collection : |
Marginales (Marseille)., ISSN 1297-9384 |
Importance : |
787 p. |
Présentation : |
front, couv. ill. |
Format : |
21 cm |
ISBN/ISSN/EAN : |
978-2-910846-88-6 |
Prix : |
30 EUR |
Note générale : |
Traduit de l'allemand par Jean-Louis Besson et Christophe Henri
En 1919, un an après la chute de l’Empire austro-hongrois, (1874-1936) écrit « Les derniers jours de l’humanité », une gigantesque fresque théâtrale qui reste aujourd’hui encore méconnue.
Les faits mis en scène ici par Karl Kraus se sont réellement produits ; les conversations les plus invraisemblables ont été tenues mot pour mot ; les inventions les plus criardes sont des citations ; les récits prennent vie sous forme de personnages, les personnages dépérissent sous forme d'éditorial ; la chronique a reçu une bouche qui la profère en monologues, de grandes phrases sont plantées sur deux jambes - bien des hommes n'en ont plus qu'une. |
Langues : |
Français (fre) Langues originales : Allemand (ger) |
Index. décimale : |
T Théâtre |
Résumé : |
Au secours, les tués ! Assistez-moi, que je ne sois pas obligé de vivre parmi des hommes qui, par ambition démesurée, ont ordonné que des cœurs cessent de battre, que des mères aient des cheveux blancs ! Revenez ! Demandez-leur ce qu'ils ont fait de vous ! Ce qu'ils ont fait quand vous souffriez par leur faute avant de mourir par leur faute ! Cadavres en armes, formez les rangs et hantez leur sommeil.
Avancez ! Avance, cher partisan de l'esprit, et réclame-leur ta chère tête ! Avance pour leur dire que tu ne veux plus jamais te laisser utiliser pour ça ! Et toi là-bas, avec ce visage défiguré à ton dernier instant, lorsque la bête sauvage, l'écume aux lèvres, se précipita sur toi - avance ! Ce n'est pas votre mort - c'est votre vie que je veux venger sur ceux qui vous l'ont infligée ! J'ai dessiné les ombres qu'ils sont et qu'ils voulaient transformer en apparence ! Je les ai dépecés de leur chair ! Mais les pensées nées de leur bêtise, les sentiments nés de leur malignité, je les ai affublés de corps et je les laisse se mouvoir ! Si on avait conservé les voix de cette époque, la vérité extérieure aurait démenti la vérité intérieure, et l'oreille n'aurait reconnu ni l'une ni l'autre.
J'ai sauvegardé la substance, et mon oreille a découvert la résonance des actes, mon œil le geste des discours, et ma voix, chaque fois qu'elle citait, a retenu la note fondamentale, jusqu'à la fin des jours. |
Note de contenu : |
Sommaire
Glossaires
Repères biographiques
Bibliographie |
Type de documents : |
écrits |
Permalink : |
http://172.19.28.25/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=1124 |
Les derniers jours de l'humanité [texte imprimé] / Karl Kraus (1874-1936), Auteur ; Jean-Louis Besson (1946-....), Traducteur ; Henri Christophe (1945-....), Traducteur . - Version intégrale . - Marseille : Agone, 2004 . - 787 p. : front, couv. ill. ; 21 cm. - ( Marginales (Marseille)., ISSN 1297-9384) . ISBN : 978-2-910846-88-6 : 30 EUR Traduit de l'allemand par Jean-Louis Besson et Christophe Henri
En 1919, un an après la chute de l’Empire austro-hongrois, (1874-1936) écrit « Les derniers jours de l’humanité », une gigantesque fresque théâtrale qui reste aujourd’hui encore méconnue.
Les faits mis en scène ici par Karl Kraus se sont réellement produits ; les conversations les plus invraisemblables ont été tenues mot pour mot ; les inventions les plus criardes sont des citations ; les récits prennent vie sous forme de personnages, les personnages dépérissent sous forme d'éditorial ; la chronique a reçu une bouche qui la profère en monologues, de grandes phrases sont plantées sur deux jambes - bien des hommes n'en ont plus qu'une. Langues : Français ( fre) Langues originales : Allemand ( ger)
Index. décimale : |
T Théâtre |
Résumé : |
Au secours, les tués ! Assistez-moi, que je ne sois pas obligé de vivre parmi des hommes qui, par ambition démesurée, ont ordonné que des cœurs cessent de battre, que des mères aient des cheveux blancs ! Revenez ! Demandez-leur ce qu'ils ont fait de vous ! Ce qu'ils ont fait quand vous souffriez par leur faute avant de mourir par leur faute ! Cadavres en armes, formez les rangs et hantez leur sommeil.
Avancez ! Avance, cher partisan de l'esprit, et réclame-leur ta chère tête ! Avance pour leur dire que tu ne veux plus jamais te laisser utiliser pour ça ! Et toi là-bas, avec ce visage défiguré à ton dernier instant, lorsque la bête sauvage, l'écume aux lèvres, se précipita sur toi - avance ! Ce n'est pas votre mort - c'est votre vie que je veux venger sur ceux qui vous l'ont infligée ! J'ai dessiné les ombres qu'ils sont et qu'ils voulaient transformer en apparence ! Je les ai dépecés de leur chair ! Mais les pensées nées de leur bêtise, les sentiments nés de leur malignité, je les ai affublés de corps et je les laisse se mouvoir ! Si on avait conservé les voix de cette époque, la vérité extérieure aurait démenti la vérité intérieure, et l'oreille n'aurait reconnu ni l'une ni l'autre.
J'ai sauvegardé la substance, et mon oreille a découvert la résonance des actes, mon œil le geste des discours, et ma voix, chaque fois qu'elle citait, a retenu la note fondamentale, jusqu'à la fin des jours. |
Note de contenu : |
Sommaire
Glossaires
Repères biographiques
Bibliographie |
Type de documents : |
écrits |
Permalink : |
http://172.19.28.25/pmb/opac_css/index.php?lvl=notice_display&id=1124 |
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